Quand l’UTBM tire des lapins de son chapeau

Le club de magie se réunit chaque semaine autour de Benoît Beroule pour préparer ses tours. Et crée l’attraction lors des événements festifs. Abracadabra !

Trois petits tours et puis s’en va… Vous avez beau fixer la bille du regard et ne plus la lâcher des yeux, rien à faire : quand Benoît soulève le gobelet où elle est censée se trouver, hop, elle a disparu. Elle ne réapparaîtra que quelques secondes plus tard, dans le creux de sa main, comme par miracle. “Mais il n’y a pas de miracle”, sourit Benoît Beroule, étudiant en première année de doctorat en informatique, qui préside aux destinées du club de magie de l’UTBM. “Juste de l’entraînement et beaucoup de mise en scène”. S’il démystifie ses tours, ne comptez cependant pas sur lui pour vous en livrer les clés : “On ne révèle un truc. Si les gens savaient, ils seraient déçus. Et du coup, toute la magie du spectacle disparaîtrait”.

20 % de technique, 80 % de mise en scèneclub_magie_utbm2

Comme beaucoup, Benoît était fasciné par les magiciens lorsqu’il était enfant. A son arrivée à l’UTBM, il s’est inscrit au club et a appris ses tout premiers tours. “C’était assez rudimentaire, mais ça m’a plu. J’ai commencé à travailler ma dextérité, à me spécialiser… Et c’est devenu une passion”. Est-ce la technique déployée pour réussir une illusion, voire les possibilités de l’améliorer, qui ont séduit l’élève ingénieur ? “Vous savez”, dit-il, “en magie, tout a déjà été inventé, éprouvé depuis longtemps. Les bases, les mouvements, les trucages sont toujours les mêmes. La différence réside dans la mise en scène, dans la créativité autour d’un tour”.

Tout n’est qu’illusion !

Car celui qui dirige le club depuis le début de l’année universitaire l’assure : “On peut se faire plaisir en magie avec peu de technique. Au bout de deux heures, en partant de zéro, on peut faire un tour qui fonctionne”. Une promesse qui attire une dizaine d’adhérents tous les jeudis soir dans une salle du site de Belfort, où se déroulent les séances d’entraînement. “En général, je présente trois tours différents. Je les explique, on les travaille pendant une heure et après, chacun les exécute”. Cartes, billes, gobelets, pièces qui apparaissent et disparaissent… : la technique, en fait, est vite maîtrisée. Tout est ensuite question de travail, d’exercices répétés pour gagner en habileté, progresser et réaliser des tours plus complexes, et forcément plus spectaculaires. “Surtout, il faut apprendre à capter l’attention du public, à l’entraîner là où on veut”, explique Benoît. “Parfois, ça tient à des détails. Par exemple, un mouvement circulaire de la main attire le regard, au contraire d’un mouvement rectiligne. Il faut savoir tout ça pour créer de l’illusion. Mais le cerveau humain est plus faible qu’on ne le pense, l’induire en erreur est facile !”

Faire disparaître… son trac !

Et le jeu en vaut la chandelle : “C’est formidable de faire rêver les gens”, avoue Benoît. “Et franchement, quand vous avez 150 personnes devant vous qui font une ovation parce que vos tours sont réussis, c’est quelque chose !” Pour obtenir ces résultats, il faut parfois venir à bout de son trac : “Pour certains d’entre nous, ce n’est pas simple. Ce qu’il faut absolument, c’est maîtriser son tremblement. Là encore, c’est du travail”, explique Benoît, qui estime que la pratique de la scène l’a sûrement aidé pour ses examens à l’oral.

Outre les soirées qu’il organise, le club de magie se produit lors des événements festifs proposés tout au long de l’année. Comme lors du dernier grand gala de l’UTBM, où il a obtenu un beau succès.

Crédits
Un article de : Serge Lacroix
Crédits photos : UTBM /DR