L’UTBM au cœur d’un projet de création horlogère dans le luxe 100 % français

Le programme MoMeQa doit conduire à la création d’une gamme de montres de haute qualité conçue et fabriquée en Franche-Comté. Le LERMPS, département de l’IRTES, est sollicité pour ses compétences en matière d’ingénierie des matériaux et de traitement de surface par voie sèche.

Le projet est éminemment stratégique. Et à ce titre, il est frappé de nombreuses précautions de confidentialité industrielle, qui rendent sa communication forcément parcellaire. Mais l’enjeu le mérite : le programme MoMeQa (Montre Mécanique Quartz autrement)  vise ni plus ni moins à relancer l’horlogerie Haut de Gamme en France, et particulièrement en Franche-Comté, en créant une montre de conception et de fabrication 100 % française. Bénéficiant d’un soutien de plus de 8 millions d’euros de la Banque publique d’investissement (BPI) dans le cadre du programme national ISI (Innovation stratégique industrielle), il doit générer à terme quelque 60 millionsmomeqa_utbm2 d’euros de retombées économiques et créer plus de 250 emplois directs. Enraciné en Franche-Comté, terre traditionnelle d’horlogerie et d’implantation du pôle de compétitivité Microtechniques, ce programme bâti autour de la création d’un mouvement mécanique exclusif, ambitionne la conquête de nouvelles parts de marché dans un secteur haut de gamme  des montres de grande qualité, segment en forte croissance.

Il réunit six PME franc-comtoises autour notamment de l’étendard que constitue la manufacture de haute horlogerie Péquignet de Morteau, ainsi que quatre unités de recherche : les Franc-comtoises FEMTO-ST, UTINAM, IRTES et la Lorraine LEM3. Les trois premières sont à l’origine de la création des plateformes MIFHySTO et MIMENTO, qui couvrent l’ensemble de la gamme des procédés de nano et micro fabrication. Des outils de haute performance qui répondent aux exigences particulières de ce programme hors normes.

Dépendant de l’UTBM, l’IRTES, via son laboratoire LERMPS (Laboratoire d’études et de recherches sur les matériaux, les procédés et les surfaces), est sollicité pour ses compétences en matière de traitement de surface par voie sèche. “Nous intervenons dans toute la partie de ce projet qui concerne le frottement et l’usure des pièces, ainsi que sur l’aspect décoratif du boîtier et des extérieurs”, indique Christian Camelin, enseignant-chercheur à l’UTBM.

Pour cela, le LERMPS dispose d’un outil unique en France : la plateforme PVD (Physical Vapor Deposition) implantée à Montbéliard, lui permettant de répondre à des demandes spécifiques de traitement et d’anoblissement de surface, telles que celles du programme MoMeQa. Un ensemble de machines haut de gamme, capables d’effectuer des dépôts de matière par nanocouches d’une extrême finesse, dont les propriétés en terme de frottement, de dureté et d’aspect sont particulièrement appréciées dans l’horlogerie haut de gamme.

Au nombre de ces machines, figurent les réacteurs industriels de dépôts physique en phase vapeur. D’une part, “UDP-850/6”, de la société britannique Teer Coating Ltd (issu d’un programme OSEO INNOVATION). D’autre part, “CC800/9”  de la société allemande CEMECOM AG (issu du programme FEDER PVDéfi) pour la réalisation de couches minces nano-structurées.

A ces moyens de traitements de surface nano-structurés sont associés de  puissants outils de caractérisation. Comme par exemple, le nouveau microscope électronique à balayage de la société japonaise JEOL (1er site en Europe), “JSM-7800F” (Field Emission Scanning Electron Microscope) couplé à un Spectromètre à Dispersion en Energie,  qui ont été acquis aussi dans le cadre du programme PVDéfi avec le soutien des collectivités et en particulier de Pays de Montbéliard Agglomération.



Crédits

Un article de : Serge Lacroix
Crédits photos : UTBM /DR

  

 

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