Du vent dans les voiles à l’UTBM

Le saviez-vous ? Le Territoire de Belfort est le département de France le plus éloigné de la mer. Alors forcément, cette caractéristique rend la pratique de la voile compliquée pour les étudiants de l’UTBM. Compliquée, mais pas impossible. Pour preuve : la participation, du 24 avril au 2 mai, d’une équipe d’élèves belfortains à la Course Croisière de l’EDHEC à La Rochelle.

Cette régate étudiante est devenue une véritable classique depuis sa création en 1969. Un rendez-vous réunissant chaque année près de 3.000 concurrents, qui s’affrontent la journée dans des épreuves maritimes, terrestres et en salle. Et qui se retrouvent le soir – jusque tard dans la nuit ! – autour d’événements festifs.edhec_utbm2
C’est Laure Galley, passionnée de voile depuis sa plus tendre enfance (lire ci-dessous), actuellement étudiante en Génie Mécanique et Conception, qui a conduit le projet de participation d’une équipe de l’UTBM à cette course. “Il y avait quelques années que notre école n’était plus présente. Nous étions plusieurs à être motivés pour y aller de nouveau, alors on s’est lancés”.

L’UTBM en force sur le port des Minimes

Une aventure qui a nécessité un gros travail de préparation. Il a ainsi fallu réunir quelque 9.500 euros de budget global, la location du bateau, l’inscription à l’épreuve et le trajet pour une dizaine de personnes jusqu’à La Rochelle coûtant le plus cher. “Nous avons reçu l’aide du Bureau des sports de l’UTBM, ainsi que celle de l’Association étudiante”, explique Laure. “Nous avons aussi démarché de nombreuses entreprises et institutions pour boucler le budget”. Mairies, communautés d’agglomérations, PME ont partiellement financé le projet, tout comme les étudiants eux-mêmes. Quant au service communication de l’école, il a fourni des parkas floquées “UTBM Compétition” qui ne sont pas passés inaperçues sur le port des Minimes.

Une skippeuse de haut vol en renfort

Le 23 avril, une dizaine d’étudiants a ainsi effectué 9 heures de route pour gagner la côte atlantique. Avec une équipe “Terre”, composée de Yoann Bert, François Schott, Caroline Molinier et Kévin Vasseur. Et une équipe “Mer” formée de Laure, Charlotte Leherpeur, Antoine Desloges, Tristan Autin, Léo Bordy et Simon Noyer. “L’équipe Terre a participé à des épreuves comme de la course d’orientation, du canoë, du VTT… Elle a fini 35e sur 70”, indique Laure.edhec_utbm_boudinot

L’équipe Mer, elle, a pris possession de son bateau, un First 31.7, petit habitable de 9,50 m de long. Surtout, elle a accueilli en son sein Annabelle Boudinot, diplômée de l’UTBM en 2006 et navigatrice confirmée, qui participe à de nombreuses courses sur les océans. “Nous n’avions jamais navigué ensemble”, raconte Laure, “alors Annabelle a pris les choses en main. C’était elle le maître à bord, elle coordonnait les manoeuvres mais nous les laissait exécuter. Nous avons tous énormément appris à son contact”.

Elle navigue depuis… l’âge de neuf mois ! “Mes parents étaient passionnés de voile, alors j’ai été très tôt sur un bateau”, explique Laure Galley. Depuis, la passion de la mer ne l’a plus lâchée. Si elle dit avoir assouvi en Franche-Comté son goût pour la nature et les grands espaces verdoyants, c’est vers l’océan qu’elle retourne chaque fois qu’elle le peut, du côté de l’île de Ré. Et forcément, elle aimerait que ses études d’ingénieur la mènent un jour à travailler dans la construction navale. Quant à son stage de six mois, elle le fera l’an prochain en Angleterre… Toujours le regard tournée vers l’ouest !

A bord du bateau nuit et jour !

Sous une météo peu favorable, et dans une foule de 180 navires, les marins de l’UTBM ont pris le départ d’une demi-douzaine de régates, dont l’une les menant jusqu’à l’île d’Oléron. Ils ont au final obtenu une honorable vingtième place sur les trente participants de leur catégorie. “Nous avons vécu sur une autre planète pendant une semaine”, sourit Laure. “Contrairement à d’autres équipes d’écoles de commerce, nous n’avions pas beaucoup de moyens. Nous avons notamment dormi dans le bateau, dans un espace très confiné. C’était sympa, mais de retour à Belfort, on était quand même contents de retrouver notre chambre !”

Les élèves de l’UTBM ont également noué de nombreux contacts avec les étudiants d’autres écoles d’ingénieurs. “Une expérience très riche du début à la fin”, commente Laure, qui espère que l’UTBM retournera défendre ses couleurs à La Rochelle l’an prochain.



Crédits

Un article de : Serge Lacroix
Crédits photos : UTBM /DR

  

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