Chacune forte à la fois de ses spécificités et de son esprit d’ouverture, l’UTBM et la Haute Ecole Arc entretiennent une collaboration fructueuse depuis 15 ans. Un enrichissement mutuel dont profitent indéniablement la recherche, la pédagogie et les relations humaines dans l’Arc jurassien. Explications d’une recette à la sauce franco-suisse…
Une proximité géographique facilitant les relations, des traits de personnalité similaires et une volonté commune ont eu raison de l’obstacle que peut représenter une frontière : depuis 15 ans, l’UTBM et la Haute Ecole Arc bâtissent pierre par pierre une collaboration solide et durable, fondée sur la compréhension et le respect mutuels.
À la tête de la Haute Ecole Arc depuis sa création en 2005, Brigitte Bachelard encourage l’affirmation de l’identité « Arc jurassien » dans son établissement, alors que s’y regroupent différentes entités cantonales. Elle possède une bonne connaissance du territoire comtois et notamment du Nord Franche-Comté, et perçoit très vite qu’une telle identité pourrait trouver un écho favorable côté français. Brigitte Bachelard ne s’est pas trompée : la toute jeune UTBM se montre elle aussi sensible à un concept mêlant à la fois identité culturelle et esprit communautaire, et s’engage dans cette voie par l’entremise de son premier directeur, Pascal Fournier.
La partie la plus septentrionale de l’Arc jurassien franco-suisse va s’enrichir de la coopération des deux établissements, et les liens se tissent peu à peu de Delémont à Belfort, de Neuchâtel à Montbéliard.
Le partenariat se renforce au fil du temps grâce à divers projets d’enseignement, de recherche et sous la forme de manifestations partagées ; il est aujourd’hui très actif et tourné vers l’avenir. Les enseignants, les chercheurs et les personnels administratifs, les étudiants par le biais des accords de mobilité, tous connaissent l’établissement frère, preuve du succès du rapprochement. Brigitte Bachelard et Ghislain Montavon, aux commandes de l’UTBM depuis 2016, expliquent d’une même voix les rouages d’une association qui fonctionne : « Si l’impulsion a été donnée par les dirigeants, à tous niveaux les personnels et étudiants constituent des relais et font vivre cette collaboration sur le terrain ». Ils dévoilent les secrets d’une entente qui dure : « Notre approche de la technologie, notre manière d’appréhender les techniques d’enseignement et nos interactions avec le milieu socioéconomique sont autant de points communs qui font que nous nous comprenons et sommes à même de travailler ensemble ». Cela malgré des systèmes universitaires très différents et en dépit des contraintes que suppose une frontière.
Diplômes croisés et projets partagés
Les diplômes « croisés » sont du côté de l’enseignement la marque la plus visible de la coopération. Dans différents domaines, le bachelor délivré par la Haute Ecole Arc, l’équivalent de la licence en France, est reconnu par l’UTBM : l’université intègre les étudiants suisses qui en sont titulaires directement en deuxième année du cursus d’ingénieur ; dans le sens inverse, les étudiants inscrits à l’UTBM peuvent obtenir un bachelor à la Haute Ecole Arc en suivant 18 mois d’enseignement dans chacun des deux établissements, avant de poursuivre le cycle d’ingénieur à l’UTBM : 8 étudiants des filières informatique et mécanique sont actuellement concernés par ce dispositif.
La recherche fait également l’objet de projets communs. MetalPat par exemple, a démarré en février 2020 dans le but de développer l’application informatique MiCorr+, mise au point pour déterminer l’état de conservation des métaux archéologiques, historiques, architecturaux, artistiques et industriels. Un tel diagnostic est essentiel pour élaborer des stratégies de préservation des objets du patrimoine, et l’application permettra aux professionnels d’obtenir rapidement des informations fiables.
Aller plus loin encore
De nouvelles perspectives sont envisagées comme le partage de cours que rendrait possible la ligne ferroviaire Belfort / Delémont ; la prolongation de l’expérience de l’Innovation Crunch Time, auquel les étudiants de la HE-Arc participent déjà, par des projets pédagogiques partagés sur un semestre complet ; la constitution, au printemps prochain, d’un groupe d’étudiants des deux établissements pour apporter des solutions innovantes aux problématiques posées par les villes modernes dans le cadre du projet Smart CityZens ; l’intégration de la HE-Arc au fonctionnement de l’UTSEUS à Shanghai. Autre signe tangible d’une collaboration vivante et dynamique : le cadre dans lequel celle-ci s’inscrit aujourd’hui.
D’abord concrétisée par une convention appelée ArcEurope, elle a en effet pris une envergure nouvelle au sein de la Communauté du savoir (Cds), qui regroupe également les universités de Franche-Comté et de Neuchâtel, l’ENSMM, la HEIG-VD et la HEP-Béjune.
Réflexions transfrontalières
80 étudiants de l’UTBM, de la HE-Arc et de l’UniNE ont planché ensemble sur le thème « Quelles compétences pour l’industrie et la région transfrontalière à l’ère du numérique ? », lors d’une journée pédagogique organisée en décembre 2019. Un sujet ambitieux qu’ils ont abordé avec le concours d’un professionnel de l’innovation, et qu’ils ont traité de façon concrète en expérimentant leur vision de l’usine du futur à l’aide de différents dispositifs techniques, FabLab, usine numérique, plateforme de réalité virtuelle, serious gaming, gestion block chain de processus… Ensemble, ils ont cherché les meilleures réponses à donner, en termes de compétences et d’innovation, aux problématiques sociales et environnementales qui pourraient se poser à l’horizon 2030. Une véritable réflexion sur des enjeux d’avenir, qu’une restitution en fin de journée sous forme de sketchs a rendue ludique et conviviale
Au-delà du partenariat initialement conclu entre l’UTBM et la Haute Ecole Arc, la création de la CdS montre la volonté de ces établissements de renforcer leurs liens au sein de l’Arc jurassien franco-suisse.
Crédits
Un article de : Catherine Tondu Crédits photos : UTBM / DR
Present a la creation de » Sevenans » en 86.j’arrivai de Berne ou j’avais ete 3 ans Conseiller Scientifique a L’Ambassade de France a Berne( 83 86)
Nous avons signé les accords de la CTI en 85 (Communauté de travail du Jura)
J’avais rencontré Mad Bachelard a cette époque
Sans cet accord rien n’aurait été possible
Je tenais a le rappeler pour ceux qui se sont investis bien avant 15 ans
Si vous le voulez je peux entrer dans les details…
Createur du Fimu et de Bel 3D preliere start up en France sur la conception 3D
Ancien VP de l’UTBM