Anthony Baghdad : Personnel libre (et) de droit

Côté cour – En veille

Anthony Baghdad est assistant juridique à l’UTBM. Principalement « en veille » dans le cadre de son travail, puisque l’une de ses principales missions consiste à se tenir informé de toutes les nouvelles réglementations qui viennent encadrer le fonctionnement d’une université, il est au « pas de course » durant ses loisirs, passion qui l’aide avant tout à s’évader.

« Encadreur » si l’on se place sur un registre léger, « garant des bonnes procédures » sur un registre plus sérieux : plusieurs définitions pourraient coller à Anthony Baghdad. Il est assistant à l’UTBM, au sein du service juridique de l’établissement, depuis septembre 2007. C’est lui qui, notamment, vérifie la conformité des contrats avec la réglementation et gère les litiges quand il y en a.

Pour arriver à ce métier, Anthony Baghdad a d’abord opéré un virage à 90 ° à l’issue d’une première année d’études supérieures effectuée en BTS Action commerciale[1], formation qu’il avait intégrée après avoir décroché à Montbéliard son bac STT – comptabilité et gestion[2]. Un BTS auquel il préfère dès l’année suivante le DUT Carrières juridiques, qu’il suivra à l’université de Haute-Alsace, à Colmar.

« Vendre des choses qui me paraissent tout à fait inutiles, je ne peux pas, je préfère aider les gens… »

Pourquoi quitter une formation post-bac qui le prédestinait plutôt aux métiers de la vente et du commerce, pour se lancer dans une formation juridique qui l’amène à se pencher sur le droit public et le droit privé, mais aussi sur les finances et l’économie des entreprises et institutions ? « Cela ne correspondait pas du tout à ce que je suis », justifie le juriste. « Vendre des choses qui me paraissent tout à fait inutiles, je ne peux pas, je préfère aider les gens ! »

Les contrats passés au « peigne fin »

Son DUT en poche, il démarre en agence d’intérim, pendant un an, en tant que recruteur. Là aussi, le « flop ». « Je trouvais le poste un peu trop éloigné de ma spécialité. Mais j’ai trouvé ici ! » confie-t-il, visiblement réjoui. Ici, c’est l’UTBM. Où il exerce un travail, à temps plein depuis 2009, qu’il juge non seulement « divers et varié », parce qu’il l’amène à « traiter toutes les questions qui ont une connotation juridique », mais aussi extrêmement agréable, car il se fait au sein d’ « un service jeune, dynamique et dans une bonne ambiance ».

Son job ? D’abord passer au peigne fin tous les contrats. Et donc se tenir au fait des évolutions réglementaires. Tout ce qui peut avoir trait à des partenariats aussi, d’où un travail important avec l’école Espera Sbarro, par exemple. Il gère aussi, évidemment, les litiges quand ils se présentent et rédige les contrats quand c’est nécessaire. Enfin, il a également en charge les assurances : rédaction du cahier des charges du marché assurance, gestion et suivi des sinistres et souscription de nouvelles garanties.

« Gardien de la paix avant tout ! »

Mais son intervention ne concerne pas que l’encadrement juridique qui assurera le bon fonctionnement de l’établissement. Il peut être amené également, par exemple, à accompagner un doctorant étranger invité à séjourner au sein de laboratoire, afin d’assurer l’accueil de ce dernier dans de bonnes conditions. Accompagnement qui concerne toutes les démarches administratives, obtention du Visa en tête d’entre elles.

Moins sympa, mais incontournable depuis une nouvelle réglementation en date de 2017, c’est lui qui fait remonter les noms aux forces de police de ceux qui font des infractions routières au volant des voitures de fonction. Ce qui lui vaut le doux surnom de « Marcel Patulacci, gardien de la paix avant tout », joli clin d’œil à l’humour ravageur des Inconnus, ce qui semble l’amuser beaucoup aussi.

« A voté… »

Enfin, autre corde à son arc, il gère depuis deux ans et demi l’organisation administrative des élections pour le renouvellement des diverses instances : conseil d’administration (CA), conseil des études et de la vie universitaire (CEVU), conseil scientifique (CS), bureaux de département… Une mission qui porte autant sur l’organisation administrative des élections, que sur la tenue des bureaux de vote et la proclamation des résultats. Et dans la même lignée, il assure également le secrétariat du CEVU (convocations, préparation des comptes rendus, etc.).

Le plus sympa selon lui ? « Quand on ne connaît pas et qu’il faut trouver la réponse ! Ce qui me passionne, c’est de relire, décortiquer, vérifier la pertinence des contrats, si on déroge à une règle, une norme… et de faire mes commentaires ! » Un éternel « jeu de piste car le droit est toujours en mouvement et que l’on ne peut jamais avoir de certitude », et dont il raffole visiblement.

Côté jardin – Droit devant 

Des passions ? Le running, depuis 7 ans. Au départ, c’était pour avoir une vie plus saine. Mais j’ai accroché très vite, et je fais aujourd’hui partie des accros. J’aime courir régulièrement. En semaine, le long de la route, le week-end, dans les bois. J’aime beaucoup monter au Belvédère, situé à une altitude de 600 mètres à Mandeure, où j’habite.

Une passion qui prend du temps ? Je cours au moins 3 à 4 fois par semaine, entre 40 et 50 kilomètres. Et j’ai déjà fait quelques trails, à Roche-lès-Blamont par exemple. Et j’aimerais en faire un à Lugano, en Suisse italophone, d’où ma famille est originaire. Mais je ne les fais pas dans un esprit de compétition. Mon objectif ? Repousser mes limites.

« Quand je cours, je me sens vraiment libéré ! »

D’autres passions ? Avant, je faisais du foot. J’étais à l’US Sochaux et je suis allé jusqu’en division honneur régional. J’ai même fait sport-études au collège Jouffroy d’Abbans à Sochaux. J’y avais pour parrain Olivier Baudry[3]. J’étais accro aussi (rires) et j’en faisais au moins cinq fois par semaine. J’ai aussi joué durant un an dans l’équipe jeune du FCSM, avec les pupilles de moins de 13 ans. Et je suis allé jusqu’au Stade de France pour voir jouer le FCSM en finale de Coupe de la Ligue en 2003. Mais ils ont perdu contre Monaco alors que l’année suivante ils gagnaient ! 

Vous continuez le foot ? J’ai arrêté depuis peu. J’ai 35 ans, c’est un sport de contact, ça devient plus difficile (rires). Et puis, c’étaient deux entraînements par semaine, sans compter les matchs, j’avais envie d’avoir plus de temps pour ma vie de famille. J’apprécie d’ailleurs la liberté que m’offre le running, celle de choisir le moment pour courir. Courir me permet aussi de me libérer de mes tensions – même si je ne suis pas de nature à stresser -, et de m’évader, en plus de transpirer un bon coup ! D’ailleurs, j’aime courir tout seul et sans musique. L’heure durant laquelle je cours est l’heure où je me sens vraiment libéré !

[1]   . devenu BTS Management des unités commerciales
[2]   . bac Sciences et technologie tertiaires remplacé depuis cette année par le bac STG, Sciences et technologies de la gestion
[3]   . footballeur français, né en 1973 et mort en 2017, qui évoluait au poste de meneur de jeu avec le FC Sochaux Montbéliard et l’AS Saint Étienne

Crédits

Un article de : Camille Pons
Crédits photos : Etienne Kopp
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