Avec la création d’un club aéronautique au sein de l’UTBM, Anthony Rossi et Hugo Thaon proposent à leurs collègues étudiants de partir à la découverte d’un monde combinant les technologies les plus pointues à une certaine part de rêve… Les pieds sur terre et la tête dans les nuages en quelque sorte. Visites d’entreprises et de musées, participations à des salons et à des meetings, et bien sûr baptêmes de l’air : les activités et les projets du tout jeune club fusent en tous sens pour un tour d’horizon des plus passionnants.
Des projets sur la terre ferme et dans les airs
Blériot, Saint-Exupéry ou Buck Danny ? Grands aviateurs ayant laissé leur nom à la postérité ou pilotes anonymes rendus célèbres par des héros de fiction, aventures de l’aéropostale, franchissement du mur du son, exploits de l’avion solaire…, le rêve d’Icare se décline à l’infini depuis les débuts de l’aviation et attise toujours autant la passion. Une passion communicative, à en croire Anthony Rossi et Hugo Thaon, élèves en première année au département IMSI, qui ont voulu partager celle qui les anime en créant un club aéronautique à l’UTBM. L’objectif de Flying East ? Faire découvrir et rendre accessible le monde fascinant de l’aviation aux étudiants. « Mais il ne s’agit pas uniquement de voler », précise Anthony Rossi, féru d’aviation depuis l’âge de 13 ans et lui-même pilote depuis cinq ans. « L’idée est d’aborder le domaine selon différents angles de vue. » Une approche à la croisée de la technique et de l’art, combinant visites d’ateliers de fabrication et de montage d’avions, participation à des salons professionnels et à des meetings aériens, et possibilité d’effectuer des baptêmes de l’air. « Pour l’instant, nous privilégions la découverte de la sensation du vol ; mais nous n’envisageons pas de séances de pilotage proprement dites, ce sera peut-être une option envisageable à l’avenir », précise Anthony Rossi.
Un décollage en flèche
Pour l’instant, la petite équipe gestionnaire du club, bien constituée en bureau autour du tandem d’origine, a déjà fort à faire. Différentes actions ont été programmées sur ce semestre, chacune remportant l’enthousiasme. En mars, la visite de Robin Aircraft à Dijon mettait en avant les procédés et les méthodes de fabrication d’un avion auprès d’étudiants curieux et motivés ; en avril, la vente d’une dizaine de billets pour une première série de baptêmes de l’air n’a demandé qu’une demi-heure, et une deuxième série prévue début mai a connu un succès aussi fulgurant ; en juin, deux destinations possibles : la Ferté Allais pour aller admirer « le plus beau meeting aérien de France », ou Le Bourget, pour une visite du prestigieux salon éponyme.
Le club reçoit le soutien du FSDIE et de l’association des étudiants de l’UTBM. « Grâce à leur aide financière, nous avons pu proposer des vols d’une demi-heure en avion biplace pour la somme de 40 € par étudiant », souligne Anthony Rossi. Le relationnel a son importance aussi. Impliqué depuis plusieurs années dans le monde de l’aéronautique, responsable d’un club et coorganisateurs de meetings aériens, le jeune étudiant tisse peu à peu un réseau de connaissances dont il fait profiter les membres du club à l’UTBM. C’est ainsi que les baptêmes de l’air ont pu avoir pour base un aérodrome de Mulhouse, à 20 minutes de l’école, dans un club apprécié pour son ambiance conviviale.
Le projet de construction d’un simulateur de vol constitue à n’en pas douter l’un des temps forts du semestre. L’idée devrait prendre corps lors de l’Innovation Crunch Time organisé fin mai, pendant lequel une équipe pluridisciplinaire d’étudiants planchera sur les aspects de modélisation de ce simulateur, à partir soit de la construction d’une cabine de pilotage, soit de la rénovation d’une cellule ancienne récupérée.
Les projets, l’équipe de Flying East en a plein les tiroirs de ses tout nouveaux bureaux. Ils ne demandent qu’à en sortir pour faire vivre les passions naissantes ou grandissantes pour l’aéronautique. « Notre souhait est de pérenniser le club et de faire bénéficier un plus grand nombre d’étudiants des actions mises en place », rapporte Anthony Rossi. Posant sa casquette de pilote pour endosser l’uniforme de l’étudiant, le jeune homme confie ne pas avoir pu espérer mieux que l’UTBM pour se préparer à la carrière d’ingénieur dans l’aéronautique qu’il envisage. « La qualité et la souplesse de la formation, les bons résultats de l’université, son ouverture à l’international et une bonne ambiance : tout est réuni pour que ça me plaise ! »
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Un article de : Catherine Tondu
Crédits photos : DR