D’habitude organisée à Dubaï, la conférence internationale sur les énergies renouvelables ICREGA a eu lieu du 8 au 10 février pour la première fois à Belfort. Présidée par Mohamed Becherif du FC Lab, elle a rassemblé la crème des chercheurs du monde entier.
Mohamed Becherif, maître de conférences habilité à diriger les recherches à l’UTBM, aime les challenges. Alors lorsque le comité d’organisation d’ ICREGA dont il fait partie depuis 2010 lui a demandé quelle ville pourrait rivaliser avec Al Aïn, tout près de Dubaï, pour organiser la conférence internationale sur les énergies renouvelables, c’est sans hésiter qu’il a répondu « Belfort ».
En tant que président de la conférence, Mohamed Becherif a mis les petits plats dans les grands. 2016 a été l’édition de tous les records. Il a réussi à faire venir Kamal Toumi, professeur au MIT (Massachusetts Institute of Technology), Frano Barbier, de l’université de Split en Croatie, référence mondiale sur la pile à combustible et Umberto Desideri qui ont donné chacun une plénière à l’Atria. En parallèle, le comité d’organisation a reçu plus de 210 travaux de chercheurs et en a retenu 150. Au total, 130 chercheurs issus de 30 pays différents étaient présents à Belfort (contre 80 lors de la précédente édition en 2014). Et avant même le début de la conférence, sept revues scientifiques internationales étaient partantes pour publier les meilleurs articles de l’ICREGA 16, « contre une à deux précédemment ». Tous ont participé à quatre sessions plénières sur le thème des panneaux solaires, de l’éolien, de la pile à combustible et de l’environnement.
« Le but de cette conférence était de confronter les idées, d’échanger sur les dernières nouveautés et solutions, évaluer celles qui marchent, celles qui ne marchent pas pour avancer sur la question de la transition énergétique », résume Mohamed Becherif. Pour la première fois, en plus des scientifiques, des architectes ont été conviés pour parler de « green architecture », ou « architecture verte », soit les techniques pour construire des bâtiments moins énergivores. « Ça a beaucoup plu et permis d’élargir les visions sur des problématiques communes », note le président.
Travail... et tourisme
La communauté scientifique n’a pas fait que travailler durant trois jours. Elle a aussi profité d’un pot d’accueil en mairie, d’un diner de gala à l’Atria et d’une visite au ballon d’Alsace. La plupart des invités, arrivés en amont de la conférence et repartis quelques jours plus tard, ont pu profiter de la ville et de ses alentours. La mairie, la communauté d’agglomération, le conseil régional et le conseil départemental se sont mobilisés pour que l’événement se déroule dans les meilleures conditions. Cet évènement fut également l’occasion de mobiliser l’ensemble des acteurs de la recherche de la région : l’UTBM, l’UFC, l’UFR-STGI et l’IUT de Belfort.L’événement en images
Echanges et publications à venir
Durant les trois jours, l’ensemble des participants a visité les locaux de l’UTBM et notamment le FC Lab. « Ils connaissaient le labo par ses travaux mais étaient loin de se douter du niveau de ses installations. Nous disposons de la plus grande pile à combustible en Europe et cette conférence a été une vraie vitrine pour l’UTBM », se félicite Mohamed Becherif. Elle pourrait bien aussi donner naissance prochainement à de nouvelles collaborations, des publications communes et des échanges d’étudiants et de chercheurs. « Pas mal de choses sont en cours autour du véhicule électrique et du transport propre », dévoile le président. Et preuve que Belfort a séduit son public : la conférence jusqu’à présent bisannuelle deviendra annuelle à partir de 2018 et aura lieu, une année sur deux, dans la Cité du lion. Rendez-vous donc en 2019 pour une nouvelle session présidée par… Mohamed Becherif qui a brillamment relevé son challenge.
Crédits
Un article de : Eléonore TournierCrédits photos : UTBM /DR