Côté cour – Des envies et des ailes
Il est partout. Sur la plaquette de l’UTBM, sur les affiches, sur le site… Julien Marolleau n’est pas égocentrique, il aime son établissement et s’engager. Il contribue à faire tourner l’Association des étudiants, s’investit dans des manif’ telles que l’intégration ou le FF1J et siège – activement – en tant qu’élu au conseil d’administration. Et s’il faut y tirer à boulets rouges pour défendre la cause des étudiants, il le fait, comme il aime tirer à l’arc ou depuis le viseur de son appareil photo.
Vu le nombre d’activités qu’il cumule, nul doute que Julien Marolleau n’aime pas que les sciences. Même si d’entrée de jeu, c’est par cette « passion » qu’il a « depuis tout petit » et son « envie, quasiment dès l’entrée au lycée, de devenir ingénieur », qu’il aime se présenter. Passion qui l’a mené ici en 2013. Dans une petite agglomération du Nord-Est de la France, petite au regard du territoire d’où il vient, la grande banlieue parisienne où il est né – à Créteil précisément -. Banlieue dans laquelle il a obtenu son bac S sciences de l’ingénieur, spécialité mathématiques, et fait sa prépa, dans Paris même, après être passé durant son enfance et son adolescence notamment à Longjumeau et Rueil-Malmaison.
Julien Marolleau est en formation d’ingénieur à l’UTBM et, ce ne sont ni les distances ni le temps ni la charge de travail qui lui font peur, il fait partie de ceux qui, dès qu’ils savent ce qu’ils veulent, pratiquent une véritable course de fond.
Fan d’avions brigue poste d’ingénieur structure chez Airbus
Car l’étudiant sait très précisément où il veut travailler : dans l’aéronautique, dans les matériaux et les structures – d’où le choix d’investir cette année, la troisième à l’UTBM, la branche GMC (Génie mécanique et conception) et d’y choisir la spécialité matériaux -, à défaut de ne pas pouvoir viser le métier de pilote parce qu’il n’y voit « strictement rien » sans ses lentilles, avoue-t-il en riant. Pour autant, il n’est pas frustré par ce choix car il « aime le côté managérial et technique ». « J’ai toujours aimé les sciences. J’aimais bien savoir comment ça marchait, comment fonctionnaient les choses », commente-t-il. « J’ai choisi les cours de sciences de l’ingénieur au lieu de SVT au lycée, j’y ai découvert la CAO et la mécanique et ça m’a confirmé dans cette voie là ! ».
La faute à qui cet attrait pour ce domaine ? Aux parents, pourtant pas du tout dans le milieu car managers commerciaux, mais qui l’ont « traîné dans des lieux de vulgarisation scientifique », raconte l’étudiant. Et surtout grâce à son oncle « qui était un fan d’avion ! ». « J’ai fait mon premier Flight Simulator [logiciel de simulateur de vol qui propose une expérience réaliste de pilotage aérien, NDLR] avec mon oncle. Et à un moment j’en faisais quasiment tous les jours », se souvient le jeune homme. « On fait comme les vrais pilotes, une check-list, on gère les communications, les incidents, etc. ». Simulateur d’avions, bouquins sur les avions aussi dans ses étagères, l’oiseau faisait donc son nid très jeune avant de prendre son envol…
Le choix du choix à l’UTBM
L’UTBM n’est pas non plus un atterrissage de fortune. « J’aimais beaucoup le concept UT », explique-t-il. « Le choix des unités de valeur, incluant celles du département des Humanités qui font que tu peux t’intéresser à d’autres choses que la science – j’ai suivi des cours de droit et de communication notamment -, et le fait aussi que la recherche côtoie la formation d’ingénieur. Et dans sa présentation, l’établissement parlait de fabrication additive, de mécanique… J’adore ça ! »
Aujourd’hui, l’étudiant « rêve » pour son futur premier job, « de décrocher un poste d’ingénieur structure chez Airbus » et de « bosser sur la structure des ailes et de nouveaux matériaux ». Difficile d’être plus précis. Et plus enjoué. Normal, poursuit-t-il, « après 20 ans, je suis toujours sur les fesses quand je vois un aussi gros objet qui part dans les airs ! Ça paraît magique mais au final c’est juste de la physique ! » « Rêve » qui pourrait se matérialiser en décrochant le stage d’assistant ingénieur l’an prochain, chez Airbus à Toulouse ou, pourquoi pas, chez Dassault. Ou un « équivalent à l’étranger », poursuit Julien Marolleau. « Et si tout était parfait », s’emballe encore l’étudiant, « j’irais passer un double-diplôme au Canada, à Montréal dans une université partenaire de l’UTBM, pour y valider une maîtrise d’aéronautique, poursuivre avec un stage et pourquoi pas aussi travailler là-bas ! ». Son premier stage de tronc commun avait été aussi aérien, toujours dans la même optique, puisqu’il l’avait réalisé dans une entreprise qui développe des drones de surveillance pour l’armée.
Tout cela m’intéresse. Ça ne me suffit pas de viser l’obtention de mon diplôme et de m’en aller ensuite. Je veux contribuer à améliorer le quotidien à l’UTBM
L’envie d’aller au bout des choses
Bref, pour réaliser ses rêves, Julien a des ailes comme celles sur lesquelles il veut travailler plus tard. Il le résume d’ailleurs bien lui-même : « J’aime aller au bout des choses ». Quitte à en énerver certains, glisse-t-il en riant. C’est le même état d’esprit qui l’a fait s’investir dans la vie associative et démocratique de l’UTBM. « Dès que je suis arrivé », aime-t-il préciser. Il a d’abord été co-responsable de la soirée intégration programmée pour février 2014 puis responsable de celle de septembre qui a suivie, puis responsable de Solidar’UT dès le mois qui suivait son premier engagement associatif, élu pour deux ans au conseil d’administration (CA) et membre du conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) encore le mois d’après, ainsi qu’au bureau du tronc commun, pour deux ans aussi…
Des petits déjeuners solidaires organisés dans le cadre de Solidar’UT durant un an – 6 éditions sur chacun des trois campus – qui lui permet de récolter des fonds pour le Sidaction ou encore pour les Restos du Cœur, à sa participation en tant que trésorier au FF1J, le Festival du film d’un jour, la même année, les finalités et les tâches sont très variées. Le festival, il a tellement « adoré » qu’il a décidé d’en prendre la responsabilité pour l’année 2016, avec un ami. « Ça m’a tout retourné, j’avais des étoiles plein les yeux. La première fois en voyant la cérémonie, la deuxième année en voyant comment se prépare la cérémonie », lâche-t-il. « Je suis motivé comme un fou pour continuer ! C’est une activité qui me donne vraiment envie de continuer à m’investir dans mon établissement ! »
S’investir jusqu’à la fin des études
« Tout cela m’intéresse », confie encore le jeune homme. « Ça ne me suffit pas de viser l’obtention de mon diplôme et de m’en aller ensuite. Je veux contribuer à améliorer le quotidien à l’UTBM. » Parmi les projets sur lesquels il a travaillé en tant qu’élu, figure la « remise en route » du Fonds de solidarité et développement des initiatives étudiantes (FSDIE). Au CA, où il compte briguer un second mandat, même leitmotiv, « que les décisions, y compris budgétaires, influencent la vie des étudiants », argue l’étudiant. Même si pour ce faire, il faut aussi, reconnaît-il, qu’il se fasse davantage connaître de ses alter ego qui « connaissent mieux ceux qui font la fête ». D’où un important travail de communication pour « expliquer qui on est, ce que l’on fait, ce que l’on a fait et pourquoi on le fait », poursuit l’étudiant.
Un poste à responsabilité qu’il a d’ailleurs choisi de privilégier, avec celui de trésorier général de l’AE qui lui permet « d’être un peu à l’interface de toutes les associations », et celui de la présidence de sa promo qui s’achèvera cette année, au détriment d’autres investissements qu’il avait commencé à cumuler. Un peu trop, reconnaît-il. « À moment donné, j’avais 7 ou 8 postes d’un coup ! », s’amuse-t-il. « Je n’avais plus beaucoup de temps : pour tout, les amis, les études… Et je n’allais d’ailleurs plus trop en cours ! » Mais s’il se présente moins vorace dans son investissement, pour autant il « espère [s’]investir jusqu’à la fin de [s]es études ». « Si les étudiants veulent bien de moi, j’assumerais bien la présidence de l’AE », confie-t-il encore. Souhaitons-lui bonne portance…
Côté jardin – Franc-tireur
Des passions ? Le tir à l’arc et la photo. J’ai fait du tir à l’arc pour la première fois à la fin du collège, pour tester, et ça m’a beaucoup plût. J’ai trouvé un club, et du passe-temps je suis venu progressivement à la compétition. J’ai eu deux médailles : j’ai finit deuxième du département Hauts-de-Seine dans ma catégorie d’âge et lors d’une compétition organisée par mon club. Ensuite j’ai changé de club et là tout le côté fun a disparu. Genre des profs qui t’aboient dessus (rires). Je ne prenais plus de plaisir, j’ai arrêté. Mais j’en referai dès que je peux. Et pourquoi pas ouvrir un club de tir à l’arc au BDS, pour permettre aux étudiants de découvrir ce sport !
D’où vous viennent ces passions ? J’avais déjà fait des photos petit avec le reflex de mes parents. Et il y a quelques mois, je suis parti en Suède et une amie avait le même type d’appareil. Je lui ai piqué tout le temps ! Ça m’a donné envie de m’y mettre et je me suis acheté le mien. J’aime les photos de paysage, de montagne en particulier. J’aime les grands espaces, le calme… Mes grands-parents viennent du Sud et ont une maison à Saint-Jean-de-Luz* et tout petit je faisais des randos dans les Pyrénées, à la Rhune, etc. C’est vraiment un endroit que j’adore. Et je n’ai pas besoin d’aller dans les Alpes, je fais mes photos dans le ballon d’Alsace.
D’autres centres d’intérêt ? Le ski. J’ai beaucoup skié avec mes grands-parents. J’ai d’ailleurs été responsable de la sortie ski UTBM de janvier 2015 à Val Thorens.
* Dans le département des Pyrénées-Atlantiques et Pays-Basque français