Claudine Terrier : Une dame haute en couleur

Côté cour – Le goût des autres

Claudine Terrier est assistante de direction au département génie mécanique et conception. En plus d’assurer la gestion administrative et budgétaire au quotidien, elle est au cœur des échanges entre directeur, enseignants-chercheurs, étudiants et services. Des échanges hauts en couleur, à l’image de son bureau où elle a « trimballé » l’une de ses passions : la déco…

Elle ne nous a pas trompés au téléphone. Quand on rentre dans son bureau, vert anis, parme, jaune, orange, rouge, orchidées, yuccas et kalenchoés en fleurs… tout tranche avec le blanc uniforme des murs du bâtiment de Sevenans que l’on vient d’arpenter pour la rejoindre. C’est acidulé et chaud, et les nuances occupent absolument tout l’espace : des murs aux sièges, en passant par les range dossiers, les corbeilles et les tampons encreurs. « J’ai fait le bureau à mon image », s’amuse Claudine Terrier. « Avant, tout était blanc. Quand le service du patrimoine m’a demandé comment je voulais le refaire, au départ je croyais que je serais obligée de choisir du blanc. Le service m’a dit que je pouvais faire ce que je voulais. Le directeur du département a dit OK aussi. J’ai choisi des couleurs lumineuses et qui m’enchantent. Aujourd’hui, la plupart des étudiants qui y rentrent me disent ‘waouh, c’est super cool votre bureau, ça change !’ »

La couleur est l’une de ses passions. Que Claudine Terrier a donc ramenée sur son lieu de travail. Chose plutôt sympa car, de par son poste, mais aussi parce qu’elle le veut bien, celui-ci est un extraordinaire lieu de passage : pour lesclaudine_terrier_cote_cour2 primo-arrivants au département génie mécanique et conception, mais pour tous les autres étudiants aussi, les profs et chercheurs du département, et évidemment le directeur du département, et tous ses potentiels interlocuteurs : autres personnels de direction de l’UTBM, services transversaux ou encore partenaires extérieurs. Car Claudine Terrier est l’assistante de direction, et, à ce titre, assure l’interface entre tous les gens qui gravitent au sein du département.

Sa marque de fabrique et son leitmotiv : le contact

 Si c’est « tout à fait par hasard » que Claudine Terrier est arrivée à l’UTBM il y a déjà de cela 22 ans après une petite pause pour élever son fils, c’est aujourd’hui « tout à fait par envie » qu’elle a décidé qu’elle finirait sa carrière à l’UT. En septembre 1993, quand elle intègre l’établissement encore IPSé* à l’époque, c’est d’abord par « envie de changer », explique-t-elle, après presque 20 ans à œuvrer dans l’industrie où elle a grimpé les échelons progressivement. Depuis un premier poste de secrétaire de direction, décroché à l’usine d’estampage et fonderie Thécla de Delle, jusqu’à celui d’assistante de direction d’une société mulhousienne de 10 salariés, en passant par un poste de responsable commercial.

Si je peux apporter à tous les niveaux : résoudre les problèmes professionnels, un peu personnels, être à leur écoute et les conseiller, ça me plaît »

Aujourd’hui, le même temps s’est écoulé, au sein du même département, mais ce qui la motive, c’est surtout de ne pas changer ! Pourquoi donc ? « Parce j’adore le contact ! » Claudine Terrier sourit. « Si je suis dans un bureau, sur des papiers ou un listing, ça ne me suffit pas. Et au contact, qui me plaît énormément, s’ajoute la diversité du travail. » Côté contact, on confirme, on est venu, on a vu… Entre deux préparations de prises de vues, une dizaine de personnes a déjà défilé dans son bureau en une petite demi-heure. Des étudiants, comme des personnels. Et quand on lui demande de nous donner une idée « statistique » de ces allées et venues, c’est le chiffre moyen de 25 à 30 étudiants par jour qu’elle avance, et plus de 50 en période de rentrée !

Son lien affectif avec les étudiants est également indéniable. Et c’est touchée quand elle évoque, quelque trois quart d’heure plus tard, les « petits jeunes qui ont des soucis, qui n’ont pas le moral, qui ont perdu leurs moyens aux examens et qu[‘elle] réconforte avec un petit gâteau ou un verre de jus d’orange ». « Si je peux apporter à tous les niveaux : résoudre les problèmes professionnels, un peu personnels, être à leur écoute et les conseiller, ça me plaît. C’est dans mon caractère, j’aime que tout se passe pour le mieux, donner aux gens pour qu’ils puissent agrémenter leur quotidien », poursuit-elle.

claudine_terrier_cote_cour3Des tâches variées

À ce plaisir quotidien, s’ajoute celui d’un boulot qui ne lui paraît pas du tout routinier. Après « les nouvelles tâches », qu’elle a appris à connaître dans un monde qui lui était totalement étranger au départ, il y a la « plus grande variété » que lui offre un établissement d’enseignement supérieur au regard d’un poste dans l’industrie. « Je ne suis pas que dans des dossiers, des tâches standards », assure-t-elle. Ainsi, aux tâches classiques, comme celles qui consistent à organiser les déplacements et les rendez-vous de son directeur, à gérer le budget pédagogique du département et les fournitures, les liens avec les autres services de l’UT, tels que les services financier, de la pédagogie et de la communication, ou la traditionnelle gestion des inscriptions pédagogiques à chaque rentrée, s’ajoutent l’accompagnement des étudiants et ou/enseignants sur certains projets et événements.

Elle organise ainsi l’achat de matériel pour un concours original que les étudiants ne ratent pas depuis 2011, l’Innov’eggs games. C’est à qui concevra une machine en carton suffisamment performante – ingénieur oblige – capable de réceptionner trois œuf sans qu’ils se cassent après avoir été lancés depuis plusieurs mètres de hauteur. Même travail de commande et d’organisation pour assister les doctorants dans l’organisation des 24h de l’innovation, qui se déroulent chaque année en mai, de manière synchrone avec plusieurs universités internationales, à l’initiative de l’école de Technologie Supérieure (ETS) de Montréal. Bref, de l’événementiel qui rythme souvent avec festif, et agrémente son quotidien à elle aussi…

Des difficultés ? À l’entendre pas vraiment. Certes, « quand les directeurs partent, il faut s’habituer à de nouvelles personnalités alors que le boulot ne change pas ». Mais, assure-t-elle, chaque fois « se créent des liens particuliers ». Des choses qui l’ont marquées ? Oui, évidemment. Notamment le terrible décès d’un étudiant parti en stage en Australie. « Étudiant qui venait souvent me voir et me parler », confie-t-elle. « Il y a plus de 10 ans, mais il y a des choses qui marquent ». Ça se comprend… Des choses qu’elle n’aime pas faire à l’UTBM ? « Je ne déteste rien ! Car tout ce que je fais, j’essaie de le faire au mieux ». Et ce qu’elle ne déléguerait pour rien au monde ? « Mon poste tout simplement ! Car ce qui m’est très cher, c’est le contact… »

* Institut polytechnique de Sevenans

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Côté jardin – Toujours en marche

Des passions ? La décoration d’intérieur et la marche. J’en fais assidûment depuis cinq ans, depuis que les enfants ne sont plus à la maison. J’ai toujours des chaussures dans mon coffre pour pouvoir m’arrêter et marcher 1 heure à 1 heure et demi le soir avant de rentrer chez moi. Je longe les pistes cyclables, je vais marcher en Suisse, y compris le week-end… Je suis une fille de la campagne, originaire du Territoire de Belfort, et j’ai toujours apprécié ce qui est proche de la nature.

 Si je devais changer de métier, j’opterais pour la décoration ou la mode ! »

claudine_terrier_cote_jardin2En parlant d’intérieur, vous aimez aussi la décoration. Pourquoi ? J’aime aménager l’intérieur, surtout chez moi, j’aime les assortiments de couleurs… Et je consacre chaque fois un peu de temps, quand je suis en congé, à rechercher des objets : poteries, vases colorés, en cristal… Et si je devais changer de métier, j’opterais pour la décoration ou la mode ! 

D’autres centres d’intérêt ? J’aime aussi beaucoup les émissions sur le patrimoine et l’histoire comme Des racines et des ailes et Secrets d’histoire. J’aime particulièrement tout ce qui se rapporte aux rois de France, particulièrement l’époque de Louis XIV. Et je suis également férue d’histoire locale.



Crédits

Un article de : Camille Pons
Crédits photos : Daniel Nowak

  

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