Scooter à traction hybride : une première mondiale

Il est d’une sobriété de chameau ! Le scooter que deux ingénieurs et un enseignant-chercheur de l’IRTES-SeT ont mis au point, permet en effet à son utilisateur d’économiser de 30 à 40 % de carburant.scooter_traction_hybride_utbm2
« Nous avons travaillé sur ce projet », explique David Bouquain, enseignant-chercheur à l’IRTES et directeur du département Energie et Environnement de l’UTBM, » à la demande de l’entreprise toulonnaise Mazziotta-Motors, un fabricant de chaînes de traction et électriques pour scooters ».
La machine des chercheurs belfortains associe ainsi une motorisation thermique à une motorisation électrique. Une partie de l’énergie est récupérée lors des phases de freinage, ce scooter pouvant également être branché pour l’alimentation de ses batteries. Une « première mondiale, précise David Bouquain, pour ce véhicule hors-normes offrant des accélérations comparables à celles d’un scooter à moteur thermique de 400 cm3. Sa conception originale offre une grande latitude de fonctionnement, puisqu’il peut être utilisé en mode tout électrique, en mode hybride ou en mode power, tout en bénéficiant de la fonction «stop and start».
« Le challenge a été d’intégrer tout cela dans un aussi petit véhicule », poursuit David Bouquain. » Les efforts de recherche ont notamment porté sur la protection et la gestion de la batterie électrique, et sur les compatibilités électromagnétiques. Efforts récompensés par une homologation de l’UTAC, et par la naissance d’un prototype parfaitement roulant.
Ce scooter, présenté au dernier salon du deux-roues de Milan, sera-t-il produit un jour en grande série ? » Il reste à travailler sur des critères de coûts et de réalité économique », indique le chercheur. « Commercialement, ce serait un véhicule forcément haut-de-gamme ». Livré par le commanditaire Mazziotta-Motors à un fabricant grec, le prototype fera néanmoins très bientôt l’objet d’essais qui décideront ou non de son industrialisation. Le cas échéant, le scooter pourrait être mis sur le marché d’ici à deux ans.

Un article de  Serge Lacroix