Des assistants très prévenants

Ils savent que faire pour assurer la sécurité et garantir la santé de tous au quotidien, respecter les règles d’hygiène et les principes d’environnement ; ils ont accès à la législation et se préoccupent de la faire connaître autour d’eux : les assistants de prévention jouent un rôle essentiel pour que le travail de chacun se passe dans les meilleures conditions possibles, en conformité avec les normes et en adéquation avec la démarche qualité engagée par l’UTBM. Une tâche passionnante, une logistique indispensable, même si parfois les attendus ont des allures de contrainte…

Limiter les risques du métier

Manipulation de produits chimiques, intervention sur des machines soumises à de fortes tensions électriques, posture adoptée devant un ordinateur, stockage de substances dangereuses, traitement de déchets potentiellement toxiques, épidémie de grippe, prévention des incendies…, la sécurité, la santé, l’hygiène et l’environnement concernent une foule de paramètres, tous les métiers et tous les postes de travail, pour des raisons et à des degrés divers. Jouant sur tous les tableaux, ils sont vingt-huit assistants de prévention à gérer les risques dans les laboratoires de recherche, les lieux d’enseignement et les bâtiments administrés par l’UTBM.

Virginie Breuillard est conseillère de prévention HSE pour l’établissement, c’est elle qui chapeaute cette équipe dont les missions se sont renforcées et l’organisation s’est davantage structurée, depuis que l’UTBM a été certifiée dans sa démarche qualité en juillet 2017, pour l’environnement par la norme ISO 14001, pour la santé et la sécurité au travail grâce au référentiel OHSAS 18001. « Ce groupe des assistants de prévention existait au préalable, mais il est aujourd’hui construit en réseau, bénéficie d’outils de travail communs, d’un site de données partagées, et de plus d’échanges. »

Virginie Breuillard prend connaissance des évolutions de la législation, qu’elle diffuse auprès des assistants pour les guider dans leur travail de prévention. Elle recueille les informations collectées par les assistants sur le terrain pour dresser des bilans et mettre en place des actions, soit à l’interne, soit en collaboration avec des entreprises habilitées.

Diagnostics et plans d’action

Un diagnostic machine établi en 2016 est par exemple à l’origine d’un plan de mise en conformité d’équipements techniques, prévu sur trois ans avec un prestataire extérieur, pour un budget global de 150 000 €. Des logiciels dédiés viennent en aide à l’équipe de prévention pour répondre aux exigences législatives. L’évaluation des risques chimiques fait actuellement l’objet de saisie de données, un logiciel spécifique compilant depuis plus d’un an les informations pour faire ressortir les points à améliorer et indiquer les actions à mettre en œuvre. « Outre les outils techniques dont nous disposons, des actions de formation sont organisées en fonction des besoins, et des réunions sont régulièrement programmées pour favoriser les échanges, évoquer la diversité des situations rencontrées et confronter les expériences. » Avec pour résultats une montée en compétence de tous les acteurs de la prévention, et une équipe plus soudée. Une vue d’ensemble des problématiques et les moyens mis à disposition génèrent une meilleure compréhension des enjeux et laissent imaginer les possibilités d’action. Le groupe devient moteur, et la motivation de chaque assistant gagne les responsables de service ou de laboratoire pour lesquels ils travaillent. « Les certifications obtenues par l’UTBM forcent à être plus rigoureux encore que par le passé, avec la tenue d’audits réguliers et une obligation de traçabilité de toutes les actions engagées. Cela peut être vu comme contraignant, ça l’est bien sûr par certains côtés, mais c’est aussi le gage d’une démarche et de dispositifs performants, dont tout le monde bénéficie, y compris les étudiants, à qui il est important de donner des informations et d’inculquer cette culture de la prévention des risques », souligne Virginie Breuillard.

La prévention, corollaire à la gestion d’installations de haute technicité

Xavier François est le responsable d’exploitation de la plateforme pile à combustible (PAC) sur le site de Belfort. C’est presque en toute logique qu’il est aussi l’assistant de prévention de cette structure, qui compte quatre-vingt-quinze occupants, chercheurs, personnels administratifs et étudiants exerçant leur activité à la fédération de recherche FCLab, à l’Institut FEMTO-ST ou encore dans la start-up hébergée dans ces locaux. « Chaque nouvel arrivant se voit remettre un livret indiquant les grandes lignes adoptées par l’UTBM en matière de sécurité, et les spécificités liées à la plateforme. Un test permet de valider ensuite ces connaissances, comme pour toute formation », explique-t-il. Xavier François se charge de diffuser les informations, de donner des clés de compréhension et de faire accepter les dispositifs à mettre en place auprès de l’ensemble des occupants du bâtiment. Application de nouvelles normes, mise en place de formations, acquisition de matériel, de protections…, au quotidien la prévention des risques peut sembler fastidieuse, coûteuse en moyens, en temps et en énergie. Mais elle est aussi indispensable, ce que personne ne saurait contester, surtout à l’intérieur d’un établissement où l’hydrogène est le principal matériau de travail, où les risques électriques, d’explosion et d’incendie sont avérés. « Je suis parfois vu comme un empêcheur de tourner en rond, mais il est plus qu’important de rappeler les règles, et je suis satisfait lorsqu’elles sont comprises et respectées. On se pose toujours la question de savoir si on a bien fait, si on a tout fait pour éviter un éventuel incident. En ce sens, les audits que nous menons entre assistants, en apportant une vision extérieure, sont essentiels. »


Crédits

Un article de : Catherine Tondu
Crédits photos : UTBM / DR

 

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