Les 18, 19 et 20 janvier à Sevenans, l’UTBM propose aux étudiants de troisième année trois jours de formation entièrement dédiés à la recherche de stage. Au programme : la conception d’un CV, la rédaction d’une lettre de motivation, et la préparation à l’entretien de recrutement.
Dans le cursus des étudiants de l’UTBM, les stages en entreprise constituent des périodes fondamentales. D’une durée de six mois, ils sont bien souvent pour les élèves-ingénieurs de troisième année la toute première expérience en milieu professionnel. Quant au dernier stage, cadre du PFE (Projet de fin d’études), il peut se révéler être une porte grande ouverte sur l’emploi. Ainsi, 46,5 % des stagiaires sont directement recrutés par l’entreprise qui les a accueillis, pour 88.5 % d’entre eux en CDI.
“Un stage”, commente Marie-Noëlle Iste, responsable des Partenariats Entreprises à l’UTBM, “ce n’est jamais anodin. Grâce à lui, le jeune entre dans la vraie vie, il est directement confronté au milieu professionnel, avec son rythme, ses contraintes. Et pour les entreprises, un stagiaire est souvent une façon d’attirer des compétences, d’anticiper, c’est un investissement sur l’avenir”.
Eveiller l’intérêt de l’entreprise
L’importance de ces stages est donc cruciale et pourtant, “les étudiants ne mettent pas toujours toutes les chances de leur côté pour trouver celui qui leur corresponde le mieux”. Plus que le dilettantisme, c’est la méconnaissance des procédures de recrutement et des exigences des entreprises qui est à l’origine de ce constat. Raison pour laquelle l’UTBM propose aux 530 étudiants de troisième année trois journées de formation à la recherche de stage, les 18, 19 et 20 janvier à Sevenans. Propose, ou plutôt impose, puisque que cette session est obligatoire.
En partenariat avec le Groupe CRIT, spécialiste du recrutement et du travail temporaire, Marie-Noëlle Iste, Jérôme Horlacher, responsables des stages à l’UTBM et Carmen Dato, chargée de l’insertion professionnelle, dirigeront les interventions et les ateliers. “Les étudiants travailleront d’abord sur leur CV”, explique Marie-Noëlle Iste. “C’est un document qui obéit à des règles simples mais strictes, avec un objectif principal : piquer l’intérêt de l’entreprise et déclencher un rendez-vous”.
De véritables entretiens d’embauche
Autre “arme lourde” dans l’artillerie de recherche d’un stage : la lettre de motivation. “Là encore, nos élèves, qui sont des scientifiques, ne sont pas toujours à l’aise dans cet exercice. Il faut bien sûr rédiger cette lettre correctement, mais aussi savoir y mettre en relief la raison pour laquelle on postule dans cette entreprise et pas une autre, dans un certain secteur d’activité. C’est une façon d’inscrire sa recherche dans un projet professionnel global et réfléchi”. Enfin, ces trois jours seront l’occasion de faire un point sur les entretiens de recrutement qui, dans certaines entreprises, sont comparables à des entretiens d’embauche. “L’étudiant peut par exemple rencontrer le DRH, puis son futur directeur technique et passer une batterie de tests”, indique Marie-Noëlle Iste. “C’est dire si le stage est pris au sérieux”.
CV : trois erreurs à ne pas commettre
Un CV trop long. “Un CV, c’est une page maxi !” martèle Marie-Noëlle Iste. “Souvent, les CV sont trop bavards, trop rédigés, les étudiants veulent tout y mettre… Non, il faut synthétiser, être concis et faire ressortir ce qui est le plus valorisant”.
Un CV trop imprécis. Dire dans un CV qu’on a fait un stage en entreprise ou un job d’été, c’est bien. Mais ça ne suffit pas ! Il faut aussi préciser les missions, les tâches effectuées. Idem pour les centres d’intérêt, les hobbies : les recruteurs adorent qu’un candidat soit bénévole dans une association, musicien émérite ou sportif accompli. Alors il faut l’indiquer !
Anglais lu, écrit, parlé : non. Là encore, cette mention ne renseigne pas assez l’entreprise, surtout si elle travaille à l’international. “Il faut être précis”, répète Marie-Noëlle Iste, “mentionner par exemple qu’on est bilingue, qu’on pratique un anglais courant ou au contraire qu’on a un niveau débutant. Il faut aussi donner le nombre de points aux examens linguistiques internationaux, comme le BULATS ou le TOEIC pour l’anglais”.
Crédits
Un article de : Serge LacroixCrédits photos : UTBM /DR