L’opérateur va équiper les quadricycles postaux fonctionnant à l’hydrogène de cartes sim et de forfaits permettant à l’UTBM d’exploiter très rapidement de nombreuses données.
“Ces cartes sim vont nous permettre un retour complet d’expérience. Elles vont nous fournir un volume très important de données que nous pourrons analyser en temps réel ou en différé, et qui nous informeront de façon détaillée sur le comportement des véhicules”. Jeudi dernier à Besançon, en marge de la visite de la secrétaire d’Etat à la Ville Myriam El Khomri, Pascal Brochet, directeur de l’UTBM, et Daniel Bonnet, délégué régional d’Orange Franche-Comté, ont signé une convention définissant la nature de la participation de l’opérateur de téléphonie au projet Mobypost.
Les facteurs roulent à l’hydrogène !
Rafraîchissons-nous la mémoire : MobyPost est un projet européen labellisé par le Pôle Véhicule du Futur, né en 2008 et impliquant huit partenaires : entreprises, universités et laboratoires de recherches. Il vise à développer et tester des véhicules postaux fonctionnant à l’hydrogène. D’une part, dix quadricycles de conception entièrement originale, destinés à remplacer les deux-roues des facteurs dans leurs tournées. Ces véhicules sont actuellement expérimentés à Audincourt dans le Doubs et à Perrigny dans le Jura. A Audincourt, l’hydrogène est produit à partir de panneaux solaires installés dans le centre de distribution du courrier de La Poste. Et à bord des quadricycles, une pile à combustible est chargée de transformer l’hydrogène en électricité. L’autre volet du projet a consisté à modifier des véhicules utilitaires Kangoo ZE, en leur implantant une pile. Ils fonctionnent à Dole dans le Jura et Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône.
Données en temps réel
L’UTBM assure la coordination et le pilotage du projet MobyPost, ainsi qu’une partie des recherches, notamment celles qui concernent l’énergie. Pour ces raisons, les chercheurs ont besoin de connaître de façon précise le comportement des véhicules MobyPost encore en phase de développement et soumis pour cela à de multiples observations scientifiques. D’où la nécessité d’équiper chaque quadricycle d’un système communiquant permettant d’accéder en temps réel ou en temps différé, et bien entendu à distance, aux données issues des capteurs embarqués. Ces données concernent la vitesse, la consommation en énergie, le comportement du véhicule en fonction de la température ou de la topographie, etc.
Orange, en pointe sur les véhicules connectés
Orange, société internationale spécialisée dans les services de télécommunications, développe des cartes sim M2M (machine to machine) et des services associés dans le cadre de sa stratégie de développement relatif à la voiture “connectée”. Pour “montrer son savoir faire dans ce domaine et apporter son soutien technique au projet Mobypost”, elle a fourni durant la durée de l’expérimentation, dix cartes sim M2M et des forfaits ad hoc.
Crédits
Un article de : Serge Lacroix
Crédits photos : UTBM / DR