C’était le 10 avril. Comme chaque année depuis 2011, l’association des doctorants de l’UTBM, DOCEO, organise une rencontre originale entre jeunes chercheurs, mais pas seulement. Objectifs : faire se rencontrer les doctorants et les « initier » à leurs premières communications et publications publiques, tout en sensibilisant les futurs ingénieurs à l’intérêt de faire de la recherche.
C’est la journée organisée par les doctorants, pour les doctorants… mais aussi pour les étudiants. Ce jour là, plus du tiers des thésards sont venus exposer leurs travaux, tous sur posters et une partie d’entre eux en présentation orale. 18 ont été retenus pour ce faire, sur les 55 présents et actifs à l’occasion de cette manifestation. Des communications comme celles qu’ils seront amenés à faire sur des rencontres scientifiques, en colloques ou en congrès…
C’est d’ailleurs l’un des objectifs poursuivis par l’association DOCEO (http://doceo.utbm.fr/) qui a imaginé l’événement il y a un peu plus de trois ans, comme le souligne sa présidente, Florence Berthold, actuellement en co-tutelle de thèse avec l’université Concordia de Montréal. « Les doctorants doivent candidater en proposant des résumés et des posters pour expliquer leurs sujets de thèses. Et il est ensuite possible d’écrire un article qui sera publié sur le site de DOCEO. Une première publication qui constitue donc une expérience en la matière. ». Car « la transmission et le partage du savoir font aussi partie des missions d’un chercheur ».
La manifestation est aussi un moyen, sur une journée, de promouvoir la recherche au sein de l’établissement. « Auprès des autres doctorants, sachant qu’ils sont répartis sur trois sites et ne se connaissent pas pour la plupart, remarque Florence Berthold, mais aussi auprès des futurs diplômés ».
Le doctorat n’est pas qu’une poursuite d’études mais une véritable expérience professionnelle
Poursuivre en thèse peut être en effet un vrai atout pour eux. Car le profil docteur-ingénieur est de plus en plus prisé par les entreprises, notamment dans le monde anglo-saxon, et commence à être « tendance » en France, notamment dans les grands groupes. Une tendance justifiée dans la mesure où « faire une thèse ne relève pas de la poursuite d’études, mais d’une véritable première expérience professionnelle, explique Damien Flèche, qui a piloté l’organisation de la journée. Nous sommes en contact avec les industriels, nous construisons les manipulations, nous effectuons les échelonnages sur trois ans, ce qui inclut donc tous les aspects du management… Et montre que nous sommes capables de mener un projet de A à Z. »
Une centaine d’étudiants sont venus échanger avec les doctorants sur leurs travaux
Sachant que les projets sur lesquels planchent les doctorants pourront avoir des applications, à plus ou moins long terme, dans l’industrie ou le monde du travail en général. À titre d’exemple, Damien travaille sur des méthodes de conception en vue d’améliorer les conditions de travail et de faciliter les relations de travail en entreprise. Florence se penche de son côté sur la façon dont on pourrait intégrer les véhicules électriques et hybrides sur le réseau de distribution électrique.
Si l’après-midi, faute de cours, les étudiants se sont moins pressés à la séance des « posters » où tout un chacun peut discuter avec les doctorants, ils étaient, selon Damien Flèche, une centaine le matin lors de la première session. À découvrir les avancées des recherches menées sur la pile à combustible, l’un des thèmes phares des équipes de l’UTBM, mais pas seulement, puisqu’à cette occasion les doctorants ont aussi présenté leurs travaux dans les domaines des matériaux, de la mécanique et des méthodes de conception. Cette troisième édition proposait aussi des conférences sur des aspects qui intéresseront tous ceux qui seront amenés à concevoir, qu’ils soient docteurs ou ingénieurs. L’une d’entre elles était consacrée à la lutte contre l’espionnage dans le milieu industriel, incontournable pour ceux qui devront protéger leurs travaux de recherches et leurs résultats ou encore maîtriser les règles de la propriété intellectuelle et de protection via notamment le dépôt de brevet.
La recherche à l'UTBM en 2013, c'est :
– 3 unités de recherche, IRTES, FEMTO-ST et IRAMAT et une fédération de recherche FC LAB.
– 94 enseignants chercheurs et 142 doctorants.
– un budget de 16 millions d’euros dont 2,5 millions d’activités contractuelles en partenariat industriel direct.
– 34 thèses soutenues dans le cadre de l’école doctorale SPIM.
– 8 spécialités de doctorat.
Crédits
Un article de Camille Pons
Crédits photos : François Jouffroy/ UTBM